Cela peut nous paraître fou. Ne rien manger pendant une semaine !
Et pourtant, le jeûne existe depuis qu’il y a la vie sur terre. Les végétaux hivernent, les manchots jeûnent pendant de longs mois pour couver leurs œufs, c’est une question de survie de l’espèce.
Le jeûne était donc connu des premiers homo sapiens. Les disettes, les famines étaient fréquentes. Notre corps s’est équipé pour y résister.
« Notre programme génétique n’est pas adapté pour stocker de la graisse sans opérer un déstockage régulier » Alain Huot
Jeûner volontairement, c’est retrouver nos racines, notre juste place au sein du vivant.
C’est aussi porter une attention toute particulière à notre corps, écouter ses besoins, sentir sa pulsion de vie, son don d’auto-régénération.
Pendant le jeûne, le corps va se nourrir de ses réserves et se nettoyer notamment des cellules malades ou en fin de vie (autolyse). Libéré de ses tâches digestives, il met à profit ce temps de pause pour s’auto-restaurer tant au niveau physique que psychique.
« La rêverie vagabonde est nécessaire à la bonne hygiène de vie, à l’équilibre de l’homme dans la bourrasque quotidienne » Bernard Pivot
Jeûne sec ? Jeûne hydrique pur ?
Le jeûne sec implique une privation complète de nourriture et d’eau durant une période donnée. C’est un jeûne particulièrement éprouvant. Les adeptes du jeûne sec vous diront qu’il a des effets puissants sur le corps, qu’il peut stimuler plus efficacement le métabolisme et favoriser des processus d’auto-régénération. Le danger est qu’il entraîne une déshydratation et, potentiellement, un manque de nutriments essentiels.
Le jeûne hydrique consiste à cesser de s’alimenter tout en continuant à boire de l’eau sans restriction. Généralement, il dure plusieurs jours et permet à l’organisme de se détoxifier tout en évitant les effets d’une déshydratation.
Notre point de vue
Nous proposons des séjours de jeûne dans un objectif de prévention de la santé holistique. Dans ce contexte, nous estimons qu’il est inutile d’intensifier le stress que tout jeûne déclenche et proposons un jeûne inspiré de la méthode Büchinger.
En quoi consiste un jeûne de type Büchinger ?
C’est une proposition de jeûne doux c’est à dire avec un faible apport de calories qui permet d’entrer en cétose mais de passer les différentes phases du processus du jeûne plus en douceur qu’en cas de jeûne hydrique ou de jeûne sec.
Vous recevez donc :
- Un demi citron et un jus de légumes et de fruits (proportion 4/1) chaque matin,
- Un bouillon clair chaque soir,
- De l’eau filtrée au Berkey, des tisanes (drainantes, réconfortantes, détoxifiantes, …) et eaux aromatisées toute la journée.
Après environ 3 jours, le corps va puiser dans ses graisses pour fabriquer une nouvelle source d’énergie : les cétones. Au niveau hormonal, l’adrénaline et le cortisol sécrétées en début de jeûne vont laisser ensuite la place à l’hormone du bonheur (la sérotonine), sensation de tous les sens en éveil.
Jeûne ou mono-diète ?
Si vous ne vous sentez pas encore prêt.e pour un jeûne ou trop fatiguée, il est possible de faire une mono-diète (fruits, légumes ou riz semi-complet selon les saisons et vos besoins). En simplifiant la digestion, votre organisme va avoir de l’énergie disponible pour se détoxifier, se réparer tant sur le plan physique que mental. Il est aussi possible de passer en mono-diète en cours de séjour de jeûne.
Burn out : jeûner n’est pas bénéfique lorsque l’on est trop fatigué.e. Si vous avez eu un burn out, assurez vous d’avoir bien récupéré avant de vous lancer dans un jeûne (vous reposer, ENCORE vous reposer, ENCORE et ENCORE vous reposer).
Si nous constatons que vous êtes trop fatigué.e, nous vous proposerons de passer en monodiète.
Jeûne intermittent
Si vous ne vous sentez pas prêt.e pour un jeûne de plusieurs jours, pourquoi pas tester chez vous le jeûne intermittent. Vous allez réapprendre à votre corps à déstocker ses réserves, ce qu’il ne peut pas faire si vous lui donnez de la nourriture régulièrement, encore moins si vous grignotez à longeur de journée. Notez que vous lpratiquez déjà le jeûne intermittent chaque jour : Dé-jeûner.
Le jeûne intermittent peut prendre plusieurs formes. Jeûner un ou deux jours par semaine, faire un repos digestif de 14 ou 16 heures en mangeant le plus tôt possible le soir (mais si c’est trop difficile pour vous, en faisant l’impasse sur le petit déjeûner, c’est mieux que rien). Retenez quand même qu’il vaut mieux manger les protéines le matin et le midi et les éviter le soir. Par contre, un peu de sucres lents le soir favorise le sommeil.
Vous prendrez évidemment soin de ne pas manger des aliments transformés, de bien vous hydrater, d’éviter les toxines (légumes bio à privillégier), d’écouter votre corps et de lui offrir de l’activité physique.
Bienfaits du réveil corporel du matin
Le réveil corporel proposé chaque matin permet de remonter la tension un peu basse en jeûne. C’est comme tirer le choke d’un moteur.
Au deuxième ou troisième jour de jeûne, certaines personnes peuvent aussi avoir les symptômes de la crise d’élimination des toxines qui peut se manifester par des maux de tête, des nausées, de la tachycardie (le coeur accélère son rythme), des éruptions cutanées, de la toux, …. Comme la randonnée, le réveil corporel va permettre d’éliminer les toxines libérées par les graisses brunes, de les évacuer par les émonctoires et de faciliter le passage de cette crise.
Lorsqu’on jeûne, la sensation de faim se dissipe rapidement et l’énergie est là pour marcher, bouger, danser, chanter, nager, …
Le jeûne de type Büchinger que nous proposons est une démarche volontaire de bien-être et de prévention.
Toute personne en bonne santé ou, en cas de prise de médicaments, dont le médecin traitant ou un médecin de l’Académie Médicale du jeûne valide la pratique du jeûne de type Büchinger est la bienvenue pour jeûner chez nous.
« Demande-moi plutôt ce que le jeûne ne peut pas guérir ! Ce ne sont que quelques maladies : tuberculose, hyperthyroïdie, cancer à un stade avancé. Dans tous les autres cas, et notamment en cas de maladies chroniques, le jeûne vaut la peine d’être essayé. »
Dialogue du Dr Otto Buchinger avec sa fille.
Le docteur Otto Büchinger (1878 – 1966) s’est soigné d’une polyarthrite rhumatoïde en jeûnant. Convaincu par son expérience, il a créé une clinique du même nom en Allemagne.
Comme tout voyage, le jeûne se prépare
L’expérience du jeûne se déroule en fait sur 3 semaines :
- la semaine avant le jeûne, l’assiette se réduit petit à petit, certains aliments en disparaissent. Cette descente alimentaire prépare le corps et le mental à vivre l’aventure du jeûne.
- la semaine de jeûne proprement dite, en jeûne bien-être ou mono-diète, pour goûter autre chose, ralentir, profiter, vagabonder.
- la semaine de reprise alimentaire, pour relancer tous les processus de la digestion, en douceur. Une étape précieuse pour prendre de nouvelles habitudes alimentaires et corporelles, prolonger les effets bénéfiques du jeûne, …
Nous vous guidons tout au long de ces semaines.